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OPCVM : définition, types et guide d'investissement complet

13 min


Créé en décembre 2025

Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières sont des fonds qui vous permettent d’investir, notamment au sein de votre contrat d’assurance vie, dans des actions, des obligations, du monétaire ou des produits structurés. Cette diversification vous permet de répartir les risques et d’accroitre le rendement potentiel de votre épargne.

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Qu'est-ce qu'un OPCVM ?

Un organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) est un fonds d’investissement, géré par une société de gestion agréée par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Concrètement, il s’agit d’un portefeuille constitué d’actions d’entreprises cotées, de monétaire, d’obligations et/ou d’autres actifs financiers (voir plus loin) sélectionnés par un gérant. 

Vous pouvez souscrire des parts d’OPCVM via une ou des unités de compte (UC). Les UC constituent les principaux supports d’investissement de l’assurance vie, avec le fonds en euros qui correspond à l’actif général de l’assureur. Contrairement au fonds euros, les unités de compte ne proposent pas de garantie sur le capital (le cumul de vos versements). En cas de baisse des marchés financiers, vous pouvez subir une moins-value qui ne sera, toutefois, réalisée que si vous faites un retrait (ou « rachat ») sur votre contrat. 

Il existe deux types d’OPCVM

Les sociétés d'investissement à capital variable (Sicav) et les fonds communs de placement (FCP). La différence réside essentiellement dans leur statut. La Sicav est une société dont vous devenez actionnaire, tandis que le FCP est une copropriété de valeurs mobilières dont laquelle vous détenez des parts.

Dans les deux cas, c’est le gérant qui choisit les actifs financiers composant le fonds selon ses convictions et l’évolution des marchés. Vous n’avez rien à faire ! 

Avant de souscrire des parts dans un OPCVM, votre conseiller doit vous remettre le document d'informations clés (DIC). Ce document de trois pages présente les principales caractéristiques du fonds (objectifs du placement, durée de vie, description du type d'investisseur auquel il est destiné…), une description du risque et des possibilités de gains, la perte maximale de capital possible, les scénarios de performance, la durée de détention recommandée et leur impact sur le rendement. 

Bon à savoir

Les OPCVM constituent l’une des deux catégories d’organismes de placement collectif (OPC) aux côtés des fonds d’investissement alternatif (FIA). Les FIA intègrent notamment les fonds immobiliers non cotés, dont font partie les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). 

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Quels sont les différents types d'OPCVM ?

OPCVM actions

Comme leur nom l’indique, les OPCVM actions sont un panier d’actions d’entreprises cotées en Bourse. Ces fonds peuvent être liés à une thématique sectorielle (uniquement des actions d’entreprises de la défense, de la santé, de la tech…) ou à une zone géographique (Europe, États-Unis, Asie…). 

Les actions étant la classe d’actifs la plus rentable sur le long terme, les OPCVM actions sont potentiellement très performants. Mais compte tenu de la forte volatilité des actions, ces fonds sont également ceux qui présentent le plus de risques de perte. 

OPCVM monétaires

Les OPCVM monétaires sont constitués de titres de dettes de court terme (moins de deux ans), émis par des banques, des assureurs, des entreprises ou des États. On y trouve des titres de créances négociables et des bons du Trésor. 

Les fonds monétaires sont considérés comme un placement relativement sûr, les émetteurs ne pouvant pas se permettre de ne pas rembourser leurs dettes au risque de perdre la confiance des investisseurs. En contrepartie, leur rendement est généralement faible. 

OPCVM obligataires

Les OPCVM obligataires sont composés d’obligations, soit des titres de dettes de moyen et long terme (deux ans et plus). On distingue les obligations émises par des entreprises (également appelées « obligations privées » ou « obligations corporate ») et celles émises par les États (dénommées aussi « obligations publiques », « emprunts d’État » ou « dettes souveraines »). 

Plus les entreprises ou les États sont bien notés par les agences de notation et moins les obligations qu’ils émettent sont rémunératrices, puisqu’elles sont recherchées par les investisseurs car jugées peu risquées. Ces titres de dettes sont classés « Investment grade » (IG), c’est-à-dire obligations de « haute qualité ». 

À l’inverse, les obligations des entreprises et États mal notés et qui présentent donc des risques de défaillance (c’est-à-dire de non-remboursement de leurs dettes) sont contraintes de proposer un taux d’intérêt élevé pour attirer les investisseurs. On parle alors d’obligations « high yield » (HY) ou d’obligations « à haut rendement », voire d’obligations « spéculatives ». Il existe ainsi des OPCVM investis dans des obligations IG et d’autres dans des obligations HY. 

OPCVM structurés

Les OPCVM structurés hébergent des produits structurés. Il s’agit d'instruments financiers sur mesure émis par une banque ou un assureur. Un produit structuré intègre une composante obligataire peu risquée et une composante optionnelle basée sur un produit financier souvent complexe et potentiellement performant car risqué. Il délivre un rendement au terme d’une échéance (de cinq à dix ans), tous deux fixés à la souscription.

La solution de l’OPCVM diversifié

L’OPCVM diversifié est une Sicav ou un FCP investi(e) sur différentes classes d’actifs (actions, obligations, monétaire...). Ce fonds concourt à la diversification de l’épargne qui permet de répartir les risques de pertes, tout en augmentant le potentiel de rendement. 

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Quelle est la différence entre un OPCVM et un ETF ?

ETF est le sigle de « Exchange-Traded Fund », que l’on peut traduire par « fonds coté en Bourse ». Contrairement à un OPCVM dont le portefeuille est constitué par un gérant (gestion dite « active »), un ETF se contente de répliquer la performance d’un indice (gestion « passive »), comme le CAC 40 (les 40 plus grandes capitalisations de la Bourse de Paris) ou le S&P 500 (les 500 plus grandes entreprises américaines cotées). C’est pourquoi les ETF sont également appelés Trackers (« suiveurs », en français) ou « fonds indiciels ».

Les ETF sont plus « liquides » que les OPCVM : vous pouvez acheter ou vendre des parts quand vous le souhaitez. Le capital des fonds indiciels n’est pas garanti, tout comme pour les fonds « classiques ». 

L’avantage des ETF est qu’ils sont plus compréhensibles pour l’épargnant, puisqu’ils sont alignés sur un indice. Mais leur grand atout est leur niveau de frais. Comme ils n’ont pas besoin de l’intervention d’un gérant, leurs frais de gestion sont nettement plus faibles. 

Revers de la médaille

Lorsque l’indice de référence baisse, la performance de l’ETF recule également. Avec un OPCVM, le gérant modifie l’allocation d’actifs du fonds en fonction des fluctuations des marchés. Les ETF et les OPCVM sont donc plus complémentaires que concurrents. 

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Quels sont les avantages et risques des OPCV ?

Les avantages

  • La diversification : les OPCVM pouvant être investis dans des classes d’actifs variées, vous pouvez facilement diversifier votre épargne par leur biais.
  • La liquidité : vous pouvez acquérir et céder vos parts d’OPCVM en fonction de la fréquence de la valeur liquidative (qui peut être quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle).
  • La rentabilité : les OPCVM vous permettent de bénéficier du dynamisme des marchés financiers.
  • L'accessibilité : vous pouvez loger vos parts d’OPCVM dans un compte-titres, dans un plan d’épargne en actions (PEA) - à condition que le fonds intègre des valeurs françaises ou européennes -, dans un contrat d’assurance vie ou dans un plan d’épargne retraite (PER).
  • La fiscalité : vous pouvez héberger vos parts d’OPCVM dans des enveloppes financières fiscalement intéressantes. Les plus-values sont ainsi exonérées d’impôt dans un PEA dès lors que le plan a été ouvert depuis plus de cinq ans. Dans le cadre de l’assurance vie, les plus-values bénéficient d’un abattement fiscal de 4.600 euros par an pour les personnes célibataires ou de 9.200 euros par an pour les personnes mariées ou pacsées si le contrat a été souscrit depuis plus de huit ans. 

Les inconvénients

  • Le risque de perte : les OPCVM n’offrant pas de garantie sur le capital, vous n’êtes pas sûr de récupérer vos versements en cas de baisse des marchés.
  • Le niveau des frais : les OPCVM supportent des frais d’entrée, des frais de gestion et quelque fois des frais de sortie. Selon l’AMF, le total des frais annuels s’élève, en moyenne, à 2,1% pour les OPCVM actions, à 1,4% pour les OPCVM obligataires et à 2% pour les OPCVM diversifiés. À ces frais récurrents et ponctuels s’ajoutent les frais de gestion de l’enveloppe dans laquelle sont logées les parts d’OPCVM. À titre d’exemple, ils se situent, en moyenne, à 0,8% pour les contrats d’assurance vie.
  • La fluctuation des performances : la rentabilité des OPCVM fluctue en fonction de l’évolution des marchés financiers. C’est pourquoi il est toujours indiqué que « les performances passées ne préjugent pas des performances futures ». Dit autrement, ce n’est pas parce qu’un OPCVM a réalisé un rendement de 7% une année, qu’il atteindra ce niveau de rémunération les années suivantes. 

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Comment choisir un OPCVM ? Les critères essentiels

Vous pouvez choisir un OPCVM en fonction de son sous-jacent (actions, obligations, monétaire...), de son périmètre géographique (Europe, pays émergents, monde...), de sa thématique (matières premières, intelligence artificielle...) qui peut répondre à une approche durable (la qualité de l’eau, les énergies renouvelables, la biodiversité...). Sur ce dernier point, n’hésitez pas à privilégier les OPCVM ayant le label ISR (pour Investissement socialement responsable), le label Greenfin (finance verte) ou le label Finansol (finance solidaire).

Dans tous les cas, vous devez sélectionner vos OPCVM en prenant en compte vos objectifs, votre horizon de placement et votre appétence au risque (votre niveau d’acceptation d’une moins-value en contrepartie d’une performance potentiellement plus élevée). Sans oublier l’adage : « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». La diversification est, en effet, une notion clé en matière d’investissement.

Vous avez également la possibilité de laisser un expert faire le tri des OPCVM pour vous. Si vous avez souscrit une assurance vie, vous pouvez opter pour la gestion pilotée dans laquelle un professionnel procède à l’allocation d’actifs (dont les OPCVM) de votre contrat en fonction de votre profil d’investisseur (« prudent », « dynamique », « équilibré »...). 

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Concrètement, comment investir dans un OPCVM ?

Pour investir dans un OPCVM, il suffit de contacter un assureur, son conseiller bancaire, un courtier en ligne ou un conseiller en gestion de patrimoine (CGP). Il vous aidera à déterminer d’abord votre profil d’investisseur qui prend en compte notamment votre âge, votre capacité d’épargne, vos connaissances financières, vos projets et votre appétence au risque. Une fois votre profil défini, il vous proposera une stratégie d’investissement. Celle-ci passe généralement par la souscription d’enveloppes financières, comme l’assurance vie, dans laquelle vous pourrez loger les parts d’OPCVM recommandées par votre conseiller.

Côté MAIF

Pour diversifier votre patrimoine, l'idéal est d'être aidé par un professionnel. Nos conseillers sont là pour répondre au mieux à vos besoins : ils ne sont pas rémunérés à la commission, ils n'ont donc rien à gagner à vous proposer un contrat plutôt qu'un autre.

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