La création d’une micro-entreprise, si elle est relativement simple, implique néanmoins de suivre des démarches précises. De la déclaration de début d’activité à la réception de votre numéro SIRET en passant par la création de votre compte en ligne pour payer vos cotisations URSSAF, on vous dit tout.
Comment devenir entrepreneur ?
17 min
MAJ mai 2025
L’entrepreneuriat attire de plus en plus de personnes désireuses de prendre leur destin professionnel en main, d’explorer leur créativité et d’atteindre une indépendance financière. Cependant, se lancer dans cette aventure ne s’improvise pas. Quelles compétences et qualités faut-il posséder ? Qu'est-ce qu'un bon entrepreneur ? Quelles sont les étapes essentielles à suivre pour créer son entreprise ? Quelles sont les formalités de création d'une micro-entreprise ou d'une société ? Voici un guide détaillé pour vous accompagner dans vos démarches et vous aider à réaliser votre projet.
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Qui peut devenir entrepreneur ?
Contrairement aux idées reçues, il n’existe pas de profil type pour devenir entrepreneur. Toute personne ayant une idée, un projet et la motivation pour les concrétiser peut tenter l’aventure.
Toutefois, certaines compétences et qualités sont essentielles pour maximiser ses chances de réussite.
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Quelles sont les compétences pour devenir entrepreneur ?
Avant de se lancer, il est primordial d’évaluer ses connaissances et compétences en fonction du secteur d’activité envisagé :
- Certains métiers nécessitent une formation spécifique ou une certification, tandis que d’autres peuvent être exercés sans qualification obligatoire.
- Une bonne gestion des finances, la maîtrise des outils numériques et des notions en marketing sont également des atouts majeurs.
Bon à savoir : Se former pour mieux entreprendre
De nombreuses formations existent pour accompagner les entrepreneurs à chaque étape de leur projet.
Que ce soit pour structurer une idée, maîtriser la comptabilité ou affiner une stratégie commerciale, des organismes comme les Chambres de Commerce et d’Industrie, BGE ou l'Association pour la Formation Professionnelle des Adultes (l'AFPA) proposent des parcours adaptés.
Se former permet d’éviter les erreurs courantes et de mieux gérer son entreprise dès le départ.
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Quelles sont les qualités essentielles pour devenir entrepreneur ?
Au-delà des compétences techniques, certaines qualités personnelles sont cruciales pour réussir dans l’entrepreneuriat :
- Il faut être curieux, autonome et organisé afin de gérer son projet efficacement.
- La persévérance est une qualité clé : il faut savoir tirer des leçons de ses échecs et s’adapter aux obstacles.
- L’entrepreneur doit également être sociable, car le réseautage et la communication sont essentiels pour développer son activité.
- Enfin, la patience et la résilience sont indispensables, car le succès ne vient pas immédiatement.
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Quelles sont les étapes à suivre pour se lancer ?
Se lancer dans un projet d'entrepreneuriat nécessite une bonne préparation et le respect de plusieurs démarches administratives et stratégiques.
Réaliser une étude de marché et un business plan
Une étude de marché permet d’analyser la concurrence, d’identifier les besoins des clients potentiels et d’évaluer les opportunités du secteur.
Sur cette base, le business plan formalise la stratégie de l’entreprise, ses objectifs financiers et son modèle économique.
Il s’agit d’un document essentiel pour convaincre des investisseurs ou des banques de financer le projet.
Tester son activité
Il est conseillé de tester son projet avant de créer officiellement son entreprise. Cela permet de s’assurer de la viabilité de son idée, d’affiner son business model et de mieux comprendre les attentes du marché.
A noter
Le portage salarial et les coopératives d’activités et d’emploi (CAE) sont des solutions intéressantes pour tester son activité tout en bénéficiant d’un cadre sécurisé.
Choisir un statut juridique adapté
Le choix du statut juridique a un impact direct sur la fiscalité, la protection sociale et la gestion de l’entreprise.
L’auto-entreprise est une solution simple et rapide pour débuter, mais d’autres structures comme la SAS, la SARL ou l’EURL offrent plus de flexibilité en fonction des ambitions et du développement de l’activité.
Effectuer les démarches administratives
L’immatriculation de l’entreprise doit être réalisée auprès du guichet unique des formalités des entreprises.
Selon l’activité, des déclarations spécifiques peuvent être requises, notamment pour les professions réglementées.
Il est également essentiel de se renseigner sur les obligations fiscales et sociales, comme les cotisations à l’Urssaf ou la TVA.
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Conditions et obligations légales à respecter
Certaines activités sont réglementées et nécessitent des qualifications spécifiques ou un capital minimum.
Certaines d’entre elles sont par ailleurs soumises à une obligation d'assurance.
Il est impératif de vérifier les conditions d’accès et d’exercice avant de se lancer.
Des obligations fiscales, comptables et sociales doivent également être respectées pour assurer la conformité de l’entreprise.
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Création d’une entreprise : comment faire ?
Quels statuts choisir pour entreprendre ?
Le choix du statut juridique est déterminant pour la gestion et la fiscalité de l’entreprise. Voici quelques options :
Micro-entreprise (auto-entrepreneur)
La micro-entreprise, aussi appelée auto-entrepreneur, est un régime simplifié permettant de créer facilement son activité avec des formalités allégées.
Elle est particulièrement adaptée aux indépendants, aux freelances et aux petits entrepreneurs.
La comptabilité est simplifiée et les charges sont calculées sur le chiffre d’affaires, mais il existe un plafond de revenus à ne pas dépasser.
Entreprise individuelle (EI)
L’Entreprise Individuelle est un statut permettant à une personne physique d’exercer une activité en son nom propre. Facile à créer et gérer, elle ne nécessite pas de capital minimum.
Attention !
Toutefois, l’entrepreneur est responsable des dettes sur l’ensemble de son patrimoine personnel.
Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) et Société à Responsabilité Limitée (SARL)
L’EURL est une société à associé unique, tandis que la SARL peut compter plusieurs associés.
Ces structures permettent de limiter la responsabilité aux apports en capital, protégeant ainsi le patrimoine personnel du dirigeant. Elles sont adaptées aux petites et moyennes entreprises, avec un cadre réglementé sécurisant.
Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) et Société par Actions Simplifiée (SAS)
La SASU (pour un seul associé) et la SAS (pour plusieurs associés) offrent une grande flexibilité dans l’organisation et la répartition du pouvoir.
Elles permettent une adaptation aux besoins de croissance et sont souvent choisies pour des levées de fonds.
A savoir
Les dirigeants bénéficient du régime général de la Sécurité sociale, plus protecteur que celui des travailleurs non-salariés.
Société Anonyme (SA)
La SA est destinée aux grandes entreprises nécessitant un capital social conséquent (minimum 37 000 €).
Ce statut est adapté aux sociétés souhaitant faire appel à des investisseurs ou entrer en bourse.
Son fonctionnement est plus complexe, avec une direction assurée par un conseil d’administration ou un directoire.
Quelles sont les démarches pour se déclarer auto-entrepreneur ?
La création d’une micro-entreprise est une procédure simple et entièrement dématérialisée. Elle se déroule en plusieurs étapes essentielles et peut être réalisée sur le Guichet unique des formalités des entreprises. L’immatriculation est gratuite, mais certaines démarches spécifiques peuvent entraîner des frais.
Voici les principales étapes à suivre pour réaliser votre projet :
Déclaration de l’activité de l'auto entrepreneur en ligne
L’auto-entrepreneur doit remplir un formulaire de déclaration sur le Guichet unique des formalités des entreprises.
Il doit préciser son activité (commerciale, artisanale ou libérale) et fournir plusieurs informations personnelles ainsi que des justificatifs :
- Une copie d’une pièce d’identité en cours de validité.
- Un justificatif de domicile de moins de trois mois.
- Une déclaration sur l'honneur de non-condamnation et attestation de filiation.
- Pour certaines professions réglementées, une copie du diplôme ou de l’autorisation d’exercice.
Une fois complété, le dossier est transmis aux organismes compétents.
Création d’un espace Urssaf auto entrepreneur et demande de l’ACRE (optionnelle)
L’auto-entrepreneur doit créer un espace personnel sur le site de l’Urssaf afin de gérer ses déclarations et cotisations sociales.
Il peut aussi demander l’ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise), qui permet de bénéficier d’une exonération partielle de charges sociales durant la première année.
Validation et traitement du dossier
Une fois la déclaration soumise, les autorités compétentes traitent la demande.
Le futur auto-entrepreneur reçoit un récépissé de dépôt de dossier de création d’entreprise mentionnant "En attente d'immatriculation".
Ce document permet d’accomplir des démarches administratives avant l’obtention du numéro SIRET.
Réception des documents officiels
En moyenne sous 15 jours, l’auto-entrepreneur reçoit son numéro SIRET, qui est indispensable pour émettre des factures et démarrer son activité. La notification d’affiliation aux régimes sociaux peut prendre de 4 à 10 semaines.
Début de l’activité et obligations courantes
Une fois le numéro SIRET obtenu, l’auto-entrepreneur peut commencer à facturer. Il doit ensuite :
- Déclarer son chiffre d’affaires selon la périodicité choisie (mensuelle ou trimestrielle).
- Régler ses cotisations sociales et fiscales.
- Respecter ses obligations comptables (tenir un livre des recettes et conserver les justificatifs).
Tableau récapitulatif des démarches pour la création d'une micro entreprise
Étape | Démarches | Documents nécessaires | Délai estimé |
---|---|---|---|
1. Déclaration de l’activité | Inscription sur le Guichet unique et remplissage du formulaire | Pièce d’identité, justificatif de domicile, déclaration de non-condamnation | Instantané |
2. Création de l’espace Urssaf | Création du compte et demande éventuelle d’ACRE | Aucun document spécifique | Immédiat |
3. Validation et traitement | Vérification et transmission aux autorités compétentes | Aucun document supplémentaire | 15 jours en moyenne |
4. Réception des documents | Attribution du numéro SIRET et notification d’affiliation | Aucun | 15 jours à 10 semaines |
5. Début de l’activité | Facturation, déclaration du chiffre d’affaires et paiement des cotisations | Factures, livre des recettes | Régulier selon la périodicité choisie |
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Protection et assurance de l’entrepreneur
L’entrepreneuriat implique des risques qui peuvent compromettre la pérennité d’une activité. Il est donc essentiel de souscrire des assurances adaptées pour protéger son entreprise, ses biens et soi-même.
Parmi ces assurances, on distingue celles qui couvrent les dommages causés aux biens, et celles qui concernent la protection de l’entrepreneur et de son activité.
Les assurances de responsabilité civile pour protéger l’activité
La responsabilité civile couvre les dommages que l’entrepreneur peut causer à des tiers (clients, fournisseurs, partenaires…). Elle est essentielle pour éviter des coûts élevés en cas de litige.
Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro)
Obligatoire pour les professions réglementées (métiers de la santé, du droit, du bâtiment, de l’immobilier et du transport), elle protège contre les erreurs, fautes ou omissions dans la prestation de services ou la vente de produits.
Par exemple, vous êtes coiffeur indépendant et vous utilisez un produit capillaire qui provoque une réaction allergique à votre client.
La RC Pro est fortement recommandée pour toutes les autres activités.
Responsabilité Civile Exploitation (RCE)
Elle couvre les dommages causés accidentellement à des tiers dans le cadre de l’exploitation quotidienne de l’entreprise, sans lien direct avec les prestations fournies.
Par exemple...
- Un client qui glisse et se blesse dans un magasin,
- Un employé qui casse du matériel chez un fournisseur, ou
- Un dégât causé dans un bureau en location.
Contrairement à la RC Pro, la RCE protège contre les risques liés à la vie quotidienne de l'entreprise et non à la prestation en elle-même.
Garantie décennale
Obligatoire pour les artisans et entrepreneurs du bâtiment, elle couvre pendant 10 ans les dommages compromettant la solidité d’un ouvrage (exemple : malfaçons sur une construction).
Protection Juridique (PJ)
Elle accompagne l’entrepreneur en cas de litige avec un client, un fournisseur ou l’administration en couvrant les frais d’avocat, d’expertise et de procédure judiciaire.
Par exemple, un client ne règle pas la facture de votre prestation malgré plusieurs relances.
Les assurances pour protéger les biens de l’entreprise
Ces assurances couvrent les dommages causés aux biens immobiliers et mobiliers en cas d'événement accidentel (incendie, dégât des eaux, vol, sinistre...). Elles sont essentielles pour limiter l’impact financier des imprévus et assurer la continuité de l’activité.
Assurance des locaux et des biens professionnels
Recommandée, voire obligatoire si l’entrepreneur loue un local, cette assurance protège les bureaux, entrepôts, matériels et stocks contre les incendies, les dégâts des eaux, le vol et les catastrophes naturelles.
Assurance des véhicules professionnels
Tout véhicule utilisé à des fins professionnelles doit être assuré pour couvrir les dommages corporels et matériels en cas d’accident, vol ou bris de glace.
Assurance contre la perte d’exploitation
Si un sinistre empêche l’entreprise de fonctionner temporairement (incendie, inondation, panne de matériel clé), cette assurance compense la perte de revenus et permet de maintenir l’activité.
La protection sociale et financière de l’entrepreneur
Un entrepreneur ne bénéficie pas du même niveau de protection qu’un salarié. Il doit donc prévoir des assurances pour se prémunir contre les risques liés à sa propre santé et à sa situation financière.
Prévoyance
Cette assurance garantit des revenus en cas d’incapacité temporaire ou permanente de travail due à une maladie ou un accident. Elle peut inclure une couverture invalidité et décès, assurant ainsi une sécurité financière à l’entrepreneur et à sa famille.
Complémentaire santé
En tant qu’indépendant, l’entrepreneur doit souscrire une mutuelle pour compléter les remboursements de la Sécurité sociale et bénéficier d’une prise en charge pour les soins non couverts par la Sécurité sociale (par exemple : consultation d’ostéopathie). Elle couvre les soins médicaux, optiques, dentaires et les frais d’hospitalisation.
Retraite complémentaire
Les cotisations au régime général étant souvent insuffisantes, il est recommandé de souscrire un plan de retraite complémentaire pour assurer un revenu stable après la cessation d’activité.
La loi Madelin
Dans certains cas, ces offres peuvent être éligibles à la loi Madelin ce qui vous permet de déduire les cotisations de vos revenus imposables, dans les limites fiscales en vigueur.
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FAQ | Comment devenir entrepreneur | Ce qu’il faut retenir
Comment créer une entreprise ou une société ?
Créer une entreprise implique de définir son projet, choisir un statut juridique adapté, immatriculer son activité et respecter les obligations fiscales et sociales. Il est aussi essentiel d’étudier son marché, de prévoir un financement si nécessaire et de mettre en place une gestion rigoureuse pour assurer la viabilité de l’entreprise.
Quel est le coût pour devenir auto-entrepreneur ?
L’immatriculation est gratuite, mais des frais sont à prévoir : cotisations sociales calculées sur le chiffre d’affaires, l'assurance professionnelle et les coûts liés à l’achat de matériel ou de services (site web, communication, logiciels).
Il est important d’anticiper ces dépenses et de bien gérer son budget dès le départ pour assurer la rentabilité de son activité.
Quelles sont les étapes pour la création d’une entreprise en ligne ?
La création en ligne passe par le guichet unique des formalités des entreprises. L’entrepreneur doit remplir un formulaire, fournir les pièces justificatives demandées et attendre la validation pour obtenir un numéro SIRET. Il doit ensuite ouvrir un compte bancaire dédié et respecter ses obligations fiscales et comptables pour pouvoir exercer légalement son activité.
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Protégez-vous avec l'assurance professionnelle MAIF et profitez des garanties indispensables à votre activité dès la 1ère formule. Notre assurance couvre votre activité avec un tarif adapté selon votre chiffre d'affaires. En cas de dommages, vous êtes protégé1 et vous préservez la trésorerie de votre société.
1 Dans les limites et conditions du contrat.
MAIF - Société d'assurance mutuelle à cotisations variables - CS 90000 - 79038 Niort cedex 9. Entreprise régie par le Code des assurances.
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