Prime d'activité auto-entrepreneur et indépendant en 2025

La prime d’activité est une aide sociale mensuelle, non imposable, qui complète les revenus d’activité des travailleurs modestes (salariés et indépendants). Elle vise à encourager la reprise ou la poursuite d’une activité professionnelle.

Elle est calculée et versée par la CAF (régime général) ou par la MSA (régime agricole), sur la base d’une déclaration trimestrielle de situation et de ressources de l’ensemble du foyer.

Selon le statut juridique du travailleur indépendant (auto-entrepreneur, entrepreneur individuel, gérant de société, etc.), les modalités de prise en compte des revenus peuvent varier.

Que vous soyez auto-entrepreneur ou indépendant classique, vous devez notamment :

• Avoir au moins 18 ans,
• Résider en France de manière stable et effective (au moins 9 mois par an),
• Exercer une activité professionnelle (salariée ou indépendante) et percevoir des revenus modestes,
• Être Français, ressortissant de l’EEE/Suisse ou étranger en séjour régulier depuis au moins 5 ans (hors cas spécifiques),
• Ne pas être travailleur détaché ni en congé parental, sabbatique, sans solde ou en disponibilité.

Oui. Le cumul auto-entreprise ou activité indépendante + allocations chômage + prime d’activité est possible, à condition d’exercer effectivement une activité non salariée générant des revenus, même faibles. Les allocations chômage restent cependant entièrement prises en compte dans les ressources du foyer et réduisent le droit potentiel à la prime.

Pour les micro-entrepreneurs (et plus largement les indépendants au régime micro), deux notions se cumulent :

• Les plafonds du régime micro :
  • 188 700 € de CA annuel pour la vente de marchandises,
  • 77 700 € pour les prestations de services et activités libérales,
• Les plafonds spécifiques au droit d’option (calcul sur la base du CA trimestriel) : par exemple 47 175 € par trimestre pour la vente, 19 425 € pour les libéraux et artisans.

Il n’existe pas de seuil légal unique de revenu minimum, ni pour les auto-entrepreneurs ni pour les autres indépendants. La prime dépend du niveau global de ressources du foyer (revenus pro, allocations, prestations, patrimoine) et de sa composition, pas uniquement du revenu de l’activité indépendante.

Depuis le 1er avril 2025, le calcul repose sur :

• Un montant forfaitaire (633,21 € pour une personne seule, majoré selon le nombre de personnes à charge),
• Une part des revenus professionnels (environ 61 % des revenus d’activité pris en compte dans la formule),
• Des bonifications individuelles possibles lorsque les revenus dépassent un certain seuil,
• La déduction de toutes les ressources du foyer et d’un forfait logement.

Pour les travailleurs indépendants, la base de revenus est en principe :

• Les BIC/BNC nets déclarés aux impôts pour la dernière année connue, ou
• Le chiffre d’affaires trimestriel après abattement (71 %, 50 % ou 34 % selon l’activité) lorsqu’ils exercent le droit d’option.

Que vous soyez auto-entrepreneur ou indépendant « classique », vous devez déclarer :

• Vos revenus professionnels indépendants :
  • BIC/BNC fiscaux de référence, ou
  • Chiffre d’affaires du trimestre (si droit d’option respectant les plafonds),
• Les autres revenus du foyer : salaires, allocations chômage, pensions, indemnités journalières, pensions de retraite ou d’invalidité,
• Les prestations et aides sociales perçues (allocations familiales, APL, etc.),
• Les revenus du patrimoine et de capitaux.

Avant toute demande, il est recommandé de faire une simulation sur le site de la CAF (ou de la MSA pour les exploitants agricoles) afin d’estimer un droit éventuel.

La demande se fait ensuite en ligne, via votre espace personnel : même logique pour tous les indépendants, qu’ils soient micro-entrepreneurs ou non. Si elle est acceptée, la prime est versée chaque mois, pour une période de trois mois, puis réévaluée après chaque nouvelle déclaration trimestrielle.

Tous les trois mois, vous complétez une déclaration trimestrielle de ressources (DTR). Depuis mars 2025, la CAF utilise les ressources des mois M-2 à M-4 et pré-remplit certains champs.

Pour vos revenus d’indépendant :

• Soit la CAF se base sur les BIC/BNC fiscaux,
• Soit vous utilisez (si éligible) le droit d’option et saisissez votre CA trimestriel, par catégorie (vente, services, libéral).

La rigueur sur les montants et la période est cruciale pour éviter trop-perçus ou régularisations.

Les erreurs les plus fréquentes :

• Confondre chiffre d’affaires et bénéfice et déclarer le mauvais montant,
• Oublier certains revenus du foyer (ARE, pensions, prestations),
• Se tromper de période de référence,
• Ne pas signaler des variations importantes de revenus ou des changements de situation familiale.

Oui, à condition d’exercer réellement une activité professionnelle indépendante, même si le chiffre d’affaires est encore modeste.

Les allocations chômage sont toutefois intégralement comptabilisées dans les ressources du foyer et viennent réduire le droit potentiel à la prime.

Si ces allocations sont élevées, le montant de la prime sera faible, voire nul.

L’important est de bien déclarer à la CAF à la fois vos revenus d’auto-entrepreneur (ou d’indépendant) et vos indemnités chômage, puis de vérifier le résultat via une simulation.

Il n’existe pas de seuil standard unique. Un auto-entrepreneur ou un indépendant peut percevoir une prime avec des revenus inférieurs au Smic si les autres ressources du foyer sont limitées. La prime augmente en général avec le revenu d’activité jusqu’à un certain niveau, puis diminue progressivement.

Vous devez déclarer vos revenus professionnels indépendants (BIC/BNC ou chiffre d’affaires trimestriel selon le mode de calcul retenu), après abattement lorsque le droit d’option s’applique.

Depuis 2025, certaines informations sont pré-remplies, mais il reste essentiel de vérifier chaque ligne, en particulier les montants liés à votre activité indépendante.

La demande se fait en ligne sur le site de la CAF (ou de la MSA pour les agriculteurs), que vous soyez micro-entrepreneur ou indépendant au réel.

Vous commencez par une simulation, puis remplissez un formulaire en renseignant votre situation familiale et l’ensemble des ressources récentes du foyer.

Si la prime est accordée, vous recevez une notification valable trois mois, avec un montant fixe sur la période. Tous les trimestres, vous devez déposer une nouvelle déclaration de ressources pour actualiser vos droits et le montant versé.