Comment investir et devenir actionnaire d'une start-up française ou internationale ?

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Créé en octobre 2025, mis à jour le 3 novembre 2025

Vous vous demandez comment bénéficier d’un fort rendement en un laps de temps assez court ? Acquérir des parts dans des jeunes entreprises innovantes peut être une solution qui présente, toutefois, des risques de perte importants.

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Qu'est-ce qu'une start-up ?

Selon la définition de la banque publique d’investissement Bpifrance, une « start-up » (que l’on peut traduire en français, par « société en démarrage ») est une entreprise nouvelle et innovante à fort potentiel de croissance et de spéculation sur sa valeur future.

Du côté de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), il s'agit d’une entreprise créée il y a moins de huit ans :

  • Dont le chiffre d’affaires a augmenté en moyenne de plus de 20 % par an sur les trois dernières années ou
  • Dont le capital est passé de moins de 100 000 euros à plus de 200 000 euros en trois ans ou
  • Qui a bénéficié d’au moins une aide à la recherche et développement (R&D) ou à l’innovation, comme le crédit d’impôt recherche (CIR) ou le crédit d’impôt innovation (CII).

Pour résumer...

Une start-up est une jeune entreprise innovante présentant un important potentiel de croissance et, par ricochet, de valorisation. Le risque de défaillance de ces jeunes entreprises est également très conséquent.

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Quels sont les avantages d'investir dans une start-up ?

Potentiel de rentabilité élevé

Investir dans une start-up (également appelée « jeune pousse ») permet de bénéficier potentiellement d’une très forte rentabilité. Au fur et à mesure que l’entreprise va se développer, sa valeur va également augmenter. Vous pouvez alors céder vos parts, à l’occasion de l’entrée de nouveaux investisseurs au capital, de l’introduction de la société en Bourse ou de son rachat par un grand groupe, à un montant plus élevé que vous ne les avez acquis, empochant au passage une plus-value.

De cette manière, vous pouvez multiplier par 10, 20, 50, voire dans certains cas par 100, votre mise.

Start-up françaises et internationales à forte croissance

  • Parmi les plus grandes « sucess story » de start-up, on peut citer Google, Amazon, Uber, ou plus récemment OpenAI, l’éditeur du célèbre outil d’intelligence artificielle (IA) ChatGPT.
  • En France, les « licornes » (des start-up valorisées plus de 1 milliard de dollars) les plus connues sont Doctolib, BlaBlaCar, Black Market ou encore Mistral AI, le concurrent français d’OpenAI.

Diversification de portefeuille

En investissant dans des start-up, vous diversifiez votre patrimoine.

Cette classe d’actifs peut s’ajouter à :

  • De l’immobilier (détenu en direct ou indirectement via
  • Des sociétés civiles de placement immobilier [SCPI]),
  • Du monétaire (des dettes à court et moyen termes),
  • Des obligations (des dettes à long terme) ou encore
  • Des actions d’entreprises cotées.

Cette stratégie vous permet de répartir les risques, tout en augmentant le potentiel de rendement de votre portefeuille.

Réduction d’impôt

Les avantages fiscaux de l’investissement dans une JEI

L’investissement dans les jeunes entreprises innovantes (JEI) donne droit à une réduction d’impôt sur le revenu. Pour obtenir le statut de JEI, l’entreprise doit avoir été créée ex-nihilo depuis moins de huit ans, ne pas être cotée en Bourse et ses dépenses de R&D doivent représenter au moins 20 % de ses charges (au moins 15 % pour les JEI qui ont clôturé leurs comptes avant le 1er mars 2025). Ce quota de dépenses minimum est susceptible d’être majoré dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, actuellement en discussion au Parlement.

Comment investir dans une JEI permet d’économiser jusqu’à 50 000 euros ?

Si vous achetez des titres de JEI en direct, vous pouvez déduire de votre impôt sur le revenu 30 % des sommes investies, dans la limite de 75 000 euros si vous êtes célibataire ou de 150 000 euros si vous êtes marié(e) ou pacsé(e). Cet avantage fiscal n’est pas comptabilisé dans les niches fiscales plafonnées à 10 000 euros par an, qui intègrent notamment le crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile. La réduction d’impôt obtenue est plafonnée à 50 000 euros sur la période du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2028.

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Quels sont les inconvénients d'investir dans une start-up ?

Taux d'échec élevé

Le risque de faillite des jeunes entreprises est important. C’est particulièrement vrai des start-up qui évoluent dans des domaines innovants et ne sont pas toujours économiquement viables. Par ailleurs, l’innovation requiert généralement beaucoup de capitaux et la jeune pousse peut facilement se retrouver en manque de trésorerie.

En cas de liquidation judiciaire de la société, vous n’avez le droit à aucune indemnisation : vous perdrez alors votre investissement. C’est pourquoi il est conseillé d’investir dans les start-up les sommes dont vous n’avez pas besoin. D’une manière générale, un investissement très risqué comme celui-là ne doit pas excéder 10 % de votre patrimoine financier.

Bon à savoir

Pour ceux qui veulent moins de risque, MAIF propose des solutions pour investir des PME françaises non cotées déjà bien implantées sur leur marché.

L'immobilisation du capital sur plusieurs années

Si vous décidez d’investir dans une start-up, vous devrez faire preuve de patience. Il faut des années, voire des décennies, pour qu’une jeune pousse trouve son modèle économique, devienne rentable et donc que sa valorisation augmente. 
Par ailleurs, sachez que si vous investissez par le biais d’un fonds spécialisé (voir plus loin), vous devrez garder vos parts du fonds pendant au moins cinq ans. Pour ces raisons, il est crucial que vous puissiez disposer de liquidités pour faire face à des dépenses imprévues.

Des placements accessibles à tout moment

Les livrets réglementés (Livret A, LDDS...) et les contrats d’assurance vie permettent d’effectuer des retraits à tout moment et du montant de votre choix.

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Comment investir dans une start-up en tant que particulier ?

Sites de crowdfunding et plateformes en ligne

Vous pouvez investir dans des start-up via des sites Internet de crowdfunding (financement participatif, en français). Sur ces sites, les jeunes pousses proposent directement aux internautes d’entrer à leur capital (crowdequity) ou de leur prêter de l’argent moyennant le paiement d’intérêts (crowdlending).

Vous devez veiller à ce que le site de crowdfunding ait le statut de prestataire de services de financement participatif (PSFP). Cet agrément est délivré par l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Fonds d'investissement spécialisés

Les Fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) sont des fonds, agréés par l’AMF, investis à hauteur d’au moins 70 % dans des petites et moyennes entreprises (PME) non cotées et innovantes. Depuis le 28 septembre 2025 et jusqu’au 31 décembre 2025, le taux de réduction d’impôt sur le revenu proposé par les FCPI a été porté de 18 % à 25 %, dans la limite de 12 000 euros pour les personnes seules et de 24 000 euros pour les couples mariés ou pacsés.

La loi de finances de 2025 a créé une réduction d’impôt de 30 % pour les FCPI spécifiquement investis dans des JEI. Le projet de loi de finances (PLF) pour 2026, débattu en ce moment au Parlement, prévoit de limiter l’avantage fiscal à ces derniers fonds composés majoritairement de titres de start-up.

Dans tous les cas, le capital des FCPI n’est pas garanti : vous n’êtes pas sûr de pouvoir récupérer votre mise.

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Dans quelle start-up investir selon ses critères de sélection ?

Analyse de l'équipe et du marché cible

La qualité de l'équipe fondatrice constitue le premier critère d'évaluation d'une start-up. Examinez attentivement le parcours des entrepreneurs (formation, expériences professionnelles...), leur complémentarité et leur compétence sectorielle.

Analysez également la taille et le potentiel du marché visé. La start-up répond-t-elle à un besoin réel et mesurable ? Le marché est-il suffisamment vaste pour permettre une croissance significative ? Étudiez la concurrence, les barrières à l'entrée et l'avantage concurrentiel de l'entreprise.

Indicateurs financiers et potentiel de croissance

Les start-up sont rarement rentables. Mais il existe d’autres indicateurs que les bénéfices pour évaluer leur santé économique et leur potentiel de croissance, comme la progression du chiffre d'affaires, le coût d'acquisition par client, le turnover des salariés ou la capacité à lever des fonds.

Examinez également la valorisation proposée et les conditions d'entrée au capital. Une valorisation trop élevée dès les premières levées limite le potentiel de plus-value. Vérifiez les droits attachés aux actions proposées et les clauses de sortie. Enfin, évaluez la « runway », soit la durée pendant laquelle la start-up peut fonctionner avec sa trésorerie actuelle avant de devoir lever de nouveaux fonds.

Bien gérer l'allocation de son patrimoine

Gérer un patrimoine ne s’improvise pas. Si l’on veut continuer à voir celui-ci se valoriser, élaborer une stratégie d’allocation patrimoniale est indispensable pour investir au mieux de ses intérêts tant sur le plan financier que fiscal.

Côté MAIF

Pour diversifier votre patrimoine, l'idéal est d'être aidé par un professionnel. Nos conseillers sont là pour répondre au mieux à vos besoins : ils ne sont pas rémunérés à la commission, ils n'ont donc rien à gagner à vous proposer un contrat plutôt qu'un autre.

Le service conseil patrimonial est réalisé par MAIF Solutions Financières.
MAIF SOLUTIONS FINANCIÈRES - Société par actions simplifiée au capital de 3 465 134 €- RCS Niort 350 218 467 - 100 avenue Salvador Allende - CS 90000 - 79038 Niort cedex 9. Intermédiaire en opérations d'assurance, intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement, conseiller en investissements financiers enregistré auprès de la CNCEF et inscrit au registre unique sous le n°07031206 (Orias). Titulaire de la carte T n°CPI 7901 2016 000 005 310 délivrée par la CCI des Deux-Sèvres et exerçant sous le contrôle de l'ACPR - 4 place de Budapest – CS 92459 - 75436 Paris cedex 9.