1. maif.fr
  2. Epargne et patrimoine
  3. Guide constituer patrimoine
  4. Partager ses biens immobiliers lors d’une séparation ou d’un divorce

Partager ses biens immobiliers lors d’une séparation ou d’un divorce

Laura

5 min


MAJ octobre 2022

Vous divorcez ou vous vous séparez de votre partenaire et vous vous questionnez sur le partage des biens immobiliers que vous avez achetés avant et/ou après le début de votre relation ? Connaître toutes les options permet de faire un choix avisé. Nous vous informons sur les différentes possibilités qui se présentent à vous.

1
Le partage des biens immobiliers selon le statut matrimonial

Le statut marital influe sur le partage des biens immobiliers d’un couple qui souhaite divorcer ou se séparer.

Le partage des biens immobiliers dans le cadre d’un divorce

Dans le cadre d’un mariage sous le régime de la communauté réduite aux acquêts, tous les biens acquis au cours du mariage seront partagés en deux parts égales en cas de divorce. Les biens acquis avant le mariage quant à eux restent la propriété de la personne les ayant achetés ou obtenus.

De son côté, le régime marital de la communauté universelle prévoit en cas de divorce, un partage en deux parts strictement égales, y compris des biens immobiliers que vous possédiez avant le mariage.

Enfin, si vous êtes mariés sous le régime de la séparation des biens, chaque époux est propriétaire des biens dont il a fait l’acquisition et détient généralement une part proportionnelle à son apport pour ceux achetés en indivision. Si des biens immobiliers ont été acquis en commun, au moment du divorce, les ex-époux recevront l’équivalent de leur quote-part.

Le partage des biens immobiliers dans le cadre d’une séparation

Concernant les biens acquis après la signature du Pacs, deux régimes existent.

  • Si vous vous êtes pacsés après le 1er janvier 2007, c’est le régime de la séparation des biens qui s’applique par défaut. Les biens acquis personnellement par chaque partenaire avant et en cours du Pacs restent propres à chacun. Cependant, les partenaires pacsés peuvent opter pour le régime de l’indivision. S’ils acquièrent un bien ensemble ou si celui-ci est acheté par l’un des partenaires, le bien appartient pour moitié aux deux partenaires quelle que soit la part payée par chacun.
  • Si vous vous êtes pacsés avant le 1er janvier 2007, c’est le régime de l’indivision qui est appliqué. Les biens immobiliers sont répartis en deux parts égales à la rupture du Pacs.

Pour aller plus loin, n'hésitez pas à lire notre article : PACS et achat immobilier : quelles conséquences ?

Dans le cadre d’une séparation d’un couple en concubinage, il y a deux options possibles, en fonction de ce que vous aviez convenu au moment de l’achat.

  • Si vous aviez opté pour l’indivision, le bien vous appartient à tous les deux de manière indistincte. En cas de litige, les tribunaux se réfèreront à l’acte notarié d’achat du bien qui fixe les quotes-parts, pour évaluer la participation de chacun.
  • Si vous n’aviez rien prévu de particulier, vos biens seront partagés en deux parts égales.

2
La vente des biens immobiliers dans le cadre d’un divorce

Il est tout à fait possible de vendre les biens immobiliers lors d’une séparation ou d’un divorce, avant, pendant ou après.

  • Vous souhaitez vendre avant votre divorce. Cela est possible et peut vous épargner sous certaines conditions le paiement d’un droit de partage.
  • Vous voulez vendre le domicile conjugal durant la procédure de divorce. Vous et votre conjoint devez être d’accord de la vente. Il est impossible en principe de vendre sans l’accord de son conjoint un bien immobilier s’il constitue le logement familial, même si vous en êtes l’unique propriétaire.
  • Vous souhaitez vendre après le divorce. Il est alors nécessaire d’instituer une convention d’indivision pour sortir le bien de la liquidation du patrimoine et mettre en place la gestion du bien entre les époux jusqu’à la vente.

Pour les biens immobiliers vendus après le jugement de divorce prononcé, l’argent sera divisé entre votre conjoint et vous, en fonction du régime matrimonial qui vous unissait.

3
Le rachat de la soulte

Dans le cas d'une séparation, la soulte peut se définir comme la somme que l'un d’entre vous doit verser à l'autre pour acquérir la pleine propriété d’un bien immobilier acquis en commun. Le calcul de la soulte s’effectue sous le contrôle du notaire en fonction notamment de la valeur du bien, de la répartition de la part de propriété de chacun et aussi de l’existence de crédits sur le bien.

S’il y a un crédit en cours, le conjoint qui gardera la pleine propriété du bien gardera à sa charge l’encours bancaire existant dont son ex-conjoint devra être désolidarisé.

Côté MAIF

Un divorce ou une séparation est une étape de questionnements. Être bien informé sur ses droits, les procédures et les démarches à accomplir est une nécessité. MAIF propose à ses assurés, un service gratuit d'informations juridiques en ligne en cas de litige lié à la famille, au logement, à la fiscalité....

Vous souhaitez accéder à notre service gratuit d’informations juridiques ? Nous vous invitons à vous munir de votre identifiant MAIF et de votre mot de passe.

Sur le même thème

Divorce, séparation : quelles conséquences sur votre patrimoine et vos dettes ?

Lors d’un pacte civil de solidarité (Pacs), d’une union sous le régime de la séparation des biens ou d’un concubinage, chacun des deux conjoints possède son patrimoine propre. Lorsque vous êtes mariés sous le régime de la communauté, qu’elle soit réduite aux acquêts (régime légal en l’absence de contrat de mariage) ou universelle, la question se complique car vous avez mis en commun l’ensemble de vos biens, mais aussi de votre patrimoine. Entreprise, immobilier, placements, dettes… Dans cet article, nous vous aidons à comprendre comment s’effectue la répartition de votre patrimoine et les différentes options possibles.

Comment gérer votre budget après un divorce ou une séparation ?

Un divorce ou une séparation entraîne dans la majorité des cas une baisse de niveau de vie chez les ex-conjoints. Charges courantes, éducation des enfants, logement, impôts… Nous vous donnons quelques conseils pour anticiper au mieux ces changements de budget.