Mouillage : comment jeter l'ancre de son bateau ?

Simple question de bon sens, la première chose à faire avant de larguer les amarres est de s'assurer des conditions de vent et de mer que l'on va rencontrer et de leurs évolutions. De la qualité de l'information météo dépend la sécurité du bateau et de ses passagers !

Il existe différents types de mouillage en fonction de ce qu’on veut faire :

• embosser si on ne veut pas éviter dans les rivières notamment. Le plus simple est de d’abord mettre le mouillage principal en place puis donner plus de mou pour culer suffisamment pour mettre le mouillage secondaire puis équilibrer les deux lignes,
• affourcher pour se protéger d’un vent fort : en plaçant une ancre dans la direction du vent à venir, les deux lignes se soulagent,
• empenneler en rajoutant une seconde ancre sur la ligne principale pour ajouter du poids.

Le mouillage classique reste cependant de venir faire un tour d’honneur pour vérifier les fonds, la sonde et qu’il n’y ait pas d’autre bateau ou d’orin dans le cercle d’évitement.

Puis arriver à vitesse nulle face aux éléments pour laisser filer la chaîne et la ralentir une fois que l’ancre est sur le fond pour l’étaler et aider le voilier à culer face au vent. Cela permet d’éviter un entassement de la chaîne sur l’ancre. Une fois l’ancre à pic, on laisse filer au moins trois fois la hauteur d’eau maximale en freinant de temps en temps.

Afin de ne pas entendre grincer la chaîne et pour éviter les coups de rappel du mouillage, on installe un croc de mouillage textile pour reprendre l’effort de la chaîne : frapper un bout dans un maillon de la chaîne puis le frapper sur le bateau pour relâcher un peu de tension de chaîne. Cette précaution est d’autant plus importante s’il y a un guindeau, où la chaîne est susceptible de sauter du barbotin.

Pour relever le mouillage, que ce soit à la voile ou au moteur, il est primordial de remonter de la chaîne verticale. Si la chaîne part sur un côté ou vers l’avant ou l’arrière, il faut qu’un équipier à l’étrave prévienne le barreur de là où il faut aller. On préservera ainsi les bras de ceux qui relèvent le mouillage ou le moteur du guindeau (treuil utilisé pour relever l'ancre).

La plus grande crainte est de déraper du mouillage, que l’ancre chasse. Pour s’en prémunir, quelques règles :

• tout d’abord prendre des alignements ou des relèvements dans le travers pour voir si le bateau bouge, y compris avec le moteur en prise arrière,
• si l’on peut sentir des vibrations sur la chaîne en arrière du davier, le bateau aura tendance à chasser,
• s’il n’y a pas de bateau autour de vous, mettez plus de chaîne. Ne vous limitez pas à trois fois la profondeur,
• au moment où l’ancre est à pic, il faut activer l’alarme mouillage sur le GPS. On y règle le rayon d’évitement toléré et cela permet d’être prévenu si le bateau bouge. Vérifier également que l'alarme du sondeur est activée !