Gilet rétro-réfléchissant et triangle de pré-signalisation sont obligatoires à bord de votre véhicule. Conducteur mieux perçu, véhicule mieux signalé : cette règle vise à renforcer la sécurité des usagers en situation d'arrêt d'urgence.
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Les effets de la drogue sur les capacités du conducteur
MAZET-FAUBLADIER Isabelle, IDIER Angéline
2 minutes
Créé en juin 2024, mis à jour le 4 décembre 2025
1 décès sur 5 implique un conducteur ayant consommé de la drogue.
Conduire sous l’influence de drogues est un facteur majeur d’accidents de la route, souvent banalisé ou mal compris. Pourtant, les substances psychoactives contenues dans ces drogues, qu’il s’agisse de cannabis, de cocaïne, d’ecstasy ou autres, altèrent profondément les capacités indispensables à une conduite sûre : vigilance, coordination, perception du danger et prise de décision.
La principale drogue impliquée dans les accidents de la route est le cannabis. Conduire sous son influence présente des risques bien réels, pourtant méconnus ou sous-estimés.
Sommaire
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Drogues et conduite : un danger bien réel
Quelle que soit la substance consommée, elle altère gravement la conscience et la capacité à conduire en toute sécurité.
La cocaïne et l’ecstasy provoquent un état d’euphorie et de désinhibition qui rendent la conduite plus agressive et risquée.
Le cannabis donne une sensation illusoire de relaxation et de détente.
Toutes ces substances donnent une impression trompeuse de contrôle, ralentissent le temps de réaction et altèrent la perception de l’environnement.
Résultat : plus d’erreurs de jugement et d’attention, mettant en danger le conducteur lui-même et les autres usagers de la route.
La consommation conjointe de cannabis et d’alcool
Elle entraîne un cumul des effets et une multiplication des risques ; le conducteur positif au cannabis et à l’alcool multiplie ainsi par vingt-neuf le risque d’être responsable d’un accident mortel.
En 2024, 3 193 personnes sont décédées sur les routes, 2 465 hommes et 728 femmes, soit 26 tués de plus qu'en 2023. 13 % des présumés responsables d’accidents mortels étaient sous l’emprise de stupéfiants ; en cumulant alcool et stupéfiants, cela représente environ 40 % des décès sur les routes.
Bilan 2024 de la sécurité routière | Observatoire national interministériel de la sécurité routière
Attention
Bien que le CBD soit légal, certains produits peuvent contenir des traces de THC (tétrahydrocannabinol), le composé actif du cannabis. Cela peut entraîner un test positif lors d’un contrôle routier et constituer une infraction au code de la route, passible de 3 ans de prison, 9 000 € d’amende et d’un retrait de 6 points.
Les jeunes conducteurs en période probatoire sont particulièrement exposés : le retrait de 6 points conduit à une annulation immédiate de leur permis.
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Les risques en cas d’infraction
Le dépistage de stupéfiants est obligatoire en cas d’accident mortel, ou lorsqu’un accident entraîne des blessures corporelles et qu’il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner que le conducteur a consommé des substances illicites.
Lors d’un contrôle, le dépistage commence généralement par un test salivaire. En cas de résultat positif, une analyse sanguine est obligatoirement réalisée par un laboratoire agréé, car elle seule constitue une preuve juridique recevable. Le test urinaire, quant à lui, peut être utilisé dans certains contextes médicaux ou judiciaires, mais il n’est pas systématiquement prévu lors des contrôles routiers classiques.
Les tests salivaires décèlent la consommation de :
- Cannabis
- Amphétamines
- Opiacés
- Cocaïne
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Création de l’homicide routier : durcissement des sanctions
Depuis juillet 2025, la loi a créé l'homicide routier pour les accidents mortels causés par des comportements dangereux (alcool, stupéfiants, excès de vitesse…). Cette qualification permet des sanctions plus lourdes et une meilleure reconnaissance des victimes.
Le conducteur dont le test sanguin est positif est passible d'une peine de 3 ans de prison et 9 000 € d’amende.
En cas d’accident, les peines peuvent aller jusqu’à 7 ans de prison et 100 000 € d’amende, voire 10 ans et 150 000 € en cas de circonstances aggravantes comme la combinaison stupéfiants et alcool ou stupéfiant + conduite sans permis.
Le saviez-vous ?
- Les traces salivaires sont longues à disparaître : 6 à 8 h pour un joint de cannabis occasionnel, plus de deux jours pour une amphétamine.
- En cas de consommation régulière, le conducteur est à peu près certain d’être contrôlé positif, même s’il n’a rien consommé les jours précédents.
- Si aucun passager n’est en état de conduire, la voiture est immobilisée ou mise en fourrière.
- En conduite accompagnée, l’accompagnateur adulte est également soumis aux tests de dépistage.
- En cas de récidive, votre voiture peut être confisquée.
Dans le cas de dépistage urinaire positif et de dépistage sanguin négatif
Les poursuites ne peuvent pas avoir lieu au titre de la conduite après usage de stupéfiants. Toutefois, des poursuites restent possibles pour usage simple de stupéfiants. La peine encourue est alors d’un an de prison et de 3 750 euros d’amende.
Côté MAIF
Pour la MAIF, la conduite en état d’ébriété et/ou sous l’emprise de stupéfiants constitue une circonstance aggravante menant au refus d’indemnisation et éventuellement à la radiation. La garantie responsabilité civile reste acquise afin d'assurer la protection des victimes, mais nous sommes autorisés à nous retourner contre le responsable pour récupérer les sommes engagées.
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1Dans la limite de 2 courses par an et à 50 km max du domicile ou lieu de villégiature (20 km dans les DOM).
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La route est un espace à partager entre les différentes catégories d’usagers. Piétons, cyclistes, deux roues motorisés et véhicules sont très souvent amenés à se croiser sur les routes françaises. Le respect des règles de la route et la prudence des usagers les uns envers les autres, en particulier les plus vulnérables est essentiel.


