S'engager dans une démarche QVCT

SCOP La Navette

10 min


Mis à jour le 24 septembre 2025

Mettre en place une démarche Qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), c'est mieux prendre en compte les questions du travail et améliorer à la fois la santé des personnes et la performance de votre entreprise. Tout en intégrant les enjeux de transformation qu'imposent les transitions écologiques, numériques et sociétales en cours.

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Bien-être au travail

La Qualité de vie au travail (QVT), devenue QVCT en 2020, est définie par les partenaires sociaux comme « un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement qui englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué » (article 6 de l'accord du 26 septembre 2002 relatif à la santé et à la sécurité au travail).

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Démarche collective

Où en est votre entreprise ?

La QVCT est une démarche collective qui se décline en fonction des enjeux et de la situation particulière de votre entreprise, et qui se déploie à travers différents projets et actions. La mise en œuvre d’une démarche QVCT réussie suit ces 3 étapes :

  1. Définir collectivement les objectifs de la démarche pour s’entendre sur ce qu’est, au sein de votre entreprise, la QVCT et ce qui y contribue ;
  2. Concevoir ensemble des actions avec le double objectif de contribuer à la santé des personnes et à la performance de l’entreprise ;
  3. Évaluer ensemble les actions mises en place au regard de ce double objectif.

La démarche QVCT s'appuie donc sur un engagement et un travail commun de la direction, des salariés, et des représentants du personnel s’il y en a. Elle a pour objectifs de :

  • Réaliser un travail de qualité tout en trouvant du sens à son activité, dans de bonnes conditions et dans l’intérêt de tous ;
  • Apporter des améliorations concrètes et durables au travail, à ses conditions de réalisation et aux conditions d'emploi ;
  • Faciliter le dialogue social et professionnel pour améliorer le travail à tous les niveaux de l'entreprise ;
  • Donner à chacun le pouvoir d’agir sur son travail.

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Bonnes pratiques

Progresser en matière de QVCT peut se faire pas à pas via des actions modestes ou plus drastiquement grâce à des projets ambitieux. Ce peut être par exemple :

  • Mettre en place des espaces de discussion formels et informels (groupe de travail, échanges de pratiques, réunions d’équipe, groupe de résolution de problèmes, pot collectif…) pour favoriser l’expression des salariés et la coopération. Pour une expérience réussie, il est essentiel de définir les principes de fonctionnement de ces espaces : libre expression, modalités d’animation, règles de prise de parole, temps disponible... ;
  • Formaliser la démarche QVCT en proposant une feuille de route qui définit les objectifs précis, et que chacun peut amender en proposant des actions et des changements d'organisation ;
  • S’appuyer sur la prévention primaire des risques physiques et psychosociaux (répertoriés dans le document unique d’évaluation des risques - DUERP) et sur les données déjà disponibles pour identifier les sujets à traiter ou les expérimentations à mener (actions réalisées ou prévues, échanges en CSE, diagnostics, remontées du terrain, mise en place d'un questionnaire...) ;
  • Expérimenter concrètement de nouvelles façons de travailler ou de fonctionner en fixant ensemble les contours de cette innovation : à quelle échelle ? Quelle activité est touchée ? Quelles sont les personnes concernées ? Dans quel délai ? Suivant quel calendrier ? Par exemple, il peut s’agir de tester un nouvel outil, de faire évoluer l’offre de service ou le processus de fabrication d’un produit, d’ajuster la répartition du travail, etc. Ensuite, observer et évaluer collectivement l'expérimentation ou le nouveau fonctionnement, ses effets positifs ou négatifs sur la santé et la performance : faut-il revenir en arrière ou faire des ajustements ? ;
  • Articuler la QVCT avec votre démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et expérimenter de nouveaux modes d’organisation qui répondent mieux aux enjeux des transitions écologiques, numériques et sociétales. Par exemple, développer des services à impact environnemental réduit adaptés aux nouvelles attentes de vos clients ;
  • Adopter un management de qualité en renforçant les pratiques favorisant l’autonomie des salariés et la prise d’initiative, la reconnaissance, la délégation, la responsabilisation à l’occasion d’un projet ou retour d’expérience ;
  • Garantir de bonnes conditions de travail au-delà de l'environnement physique, technique et organisationnel : conditions d’emploi (formation, carrière, égalité, parcours professionnel...) et conditions de vie extraprofessionnelles en relation avec le travail (temps de transport, problèmes de santé...) ;
  • Offrir des opportunités de développement professionnel.

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Négociation annuelle obligatoire

La négociation annuelle obligatoire sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie et des conditions de travail (article L2242-1 du Code du travail) concerne les entreprises qui ont une ou plusieurs sections syndicales d’organisations représentatives et dans lesquelles il y a au moins un élu du CSE.

Elle est menée par le CSE et peut également porter sur la qualité des conditions de travail, notamment sur la santé et la sécurité au travail et la prévention des risques professionnels (article L2242-19-1). La loi du 2 août 2021 pour renforcer la prévention en santé au travail précise les modalités ainsi que le contenu de la négociation (article L.2242-17).