L’éducation à travers les écrans, les images, sont des questions qui agitent les pédagogues et les parents. L’Association francophone de psychologie et psychopathologie de l’enfant et l’adolescent (Appea) rassemblait des experts en octobre dernier à la Cité des Sciences à Paris pour un colloque intitulé " Enfants mut@nts ? Révolution numérique et variation de l’enfance ". La MAIF était partenaire de l’événement et les conférences sont disponibles sur youtube.com/educparentsprofs.
Des webconférences ont aussi été organisées, dont une rencontre à Belleville à Paris où intervenait entre autres experts Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste.
Pour lui, les écrans ne menacent pas l’apprentissage, mais exigent des prérequis. " On peut faire un très bon usage des écrans quand on a bien installé à l’intérieur de soi des repères temporels, liés à la culture du livre ". L’image de l’enfant seul face à un écran n’est plus non plus la même qu’il y a dix ans, explique encore Serge Tisseron. " On est en train de réfléchir à la manière dont les interactions avec l’écran peuvent être des sources d’enrichissement, de découverte, de réciprocité, au même titre que la vie réelle. Le virtuel ne s’oppose pas à la réalité quotidienne, il la complète ".
La question est encore creusée et développée lors de deux conférences organisées par la MAIF et disponibles en ligne : l’une donnée par Serge Tisseron sur le thème " La famille face à la révolution numérique " et l’autre signée de Serge Soudoplatoff : " Les mutations internet, impacts sur l’apprentissage ".