Les cas pratiques de prévention


En hiver, un accident de circulation est si vite arrivé… Justement, un accident vient juste de survenir dans une rue de votre commune suite au dérapage d’un véhicule sur une plaque de verglas. En tant que maire, vous risquez d’être mis en cause. Au titre de votre pouvoir de police, vous auriez dû prendre les mesures de salage qui s’imposaient alors que la météo laissait prévoir des routes glissantes.

 

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En France, il y a chaque année près de 100 000 incendies dans les locaux d'habitation qui font 10 000 victimes, dont près de 500 décès, la plupart du temps la nuit durant le sommeil.

La loi n° 2010-238 du 9 mars 2010 et son décret d'application n° 2011-36 du 10 janvier 2011 rendent obligatoires l'installation de détecteurs de fumée dans tous les lieux d'habitation le 8 mars 2015 au plus tard.

Pour les associations et collectivités, sont concernés : locations saisonnières, foyers (logements foyers), logements de fonction, résidences hôtelières à vocation sociale et locations meublées.

Attention : si vos locaux relèvent de la législation sur les ERP (établissements recevant du public), d’autres textes de loi s’appliquent et vos locaux doivent déjà être équipés de dispositifs de sécurité, en fonction du type et de la catégorie dont ils relèvent.

Information

En savoir plus

En savoir plus sur les normes, les modèles, les conseils d’installation, l’entretien, le changement des piles : voir notre fiche pratique.

Les locaux associatifs stockent des matériels (musique, image/son, informatique...) qui aiguisent l’appétit des cambrioleurs.
Heureusement, des solutions relativement simples et efficaces permettent de réduire notablement la facilité d’accès aux locaux.

Règle n°1 : seule la protection mécanique arrête un intrus !

Les statistiques montrent qu’une tentative d’effraction dure en moyenne 5 minutes. Passé ce délai, le cambrioleur s’enfuit. La qualité de la protection mécanique est donc un facteur déterminant de prévention des vols

  • Nos recommandations

  • Clôture continue du site, d’une hauteur recommandée à 2,50 m : si la hauteur est inférieure, prévoir des aménagements compliquant l’escalade.
  • Éviter les matériaux à faible résistance mécanique : bardage, cloison en plaques de plâtre, skydôme en toiture, vitrage simple, porte alvéolaire, volet en PVC...
  • Renforcer les blocs portes existants par blindage et cornières anti-pinces.
  • Protéger les ouvertures du rez-de-chaussée par des barreaux pleins ou des vitrages antieffraction.
  • Renforcer les volets par des barres anti-arrachements.
  • Équiper les portes de serrures à (au moins) 3 points, ou de verrous situés à au moins 1,60 m du sol.
  • Si vous utilisez un coffre-fort : il doit être fixé à la structure du bâtiment par au moins 2 faces (ex : mur et sol...).
  • Mettre en place un contrôle d’accès aux endroits sensibles (badge, code d’accès, visiophone, sas...).

Règle n°2 : détecter l’intrusion et transmettre l’information

Le déclenchement d’une alarme fait fuir 95 % des intrus.
En conséquence, il convient d’installer les contacteurs de sorte que la sonnerie se déclenche le plus tôt possible : sur les portes et fenêtres, au niveau de la clôture, du portail...
Les pièces sensibles (près des issues, pièce avec coffre-fort…) peuvent être équipées de détecteurs volumétriques.

Règle n°3 : dissuader les intrusions

Les cambrioleurs préfèrent agir dans les endroits discrets, à l’écart...

  • Vous pouvez agir pour que ces conditions ne soient pas réunies :

  • Éclairez les abords extérieurs du site avec un déclenchement par radar de mouvement.
  • Installer des caméras de surveillance aux endroits sensibles sans masquer leur champ de vision (végétation, angle mort...).
  • Les caméras factices ont peu ou pas d’utilité.
  • Le gardiennage avec rondes de surveillance est adapté à des sites étendus.

Précision : les enregistrements vidéo de caméras de surveillance doivent être conservés pendant au moins 7 jours.

Information

Les chiffres à connaître

  • La progression inquiétante du nombre de cambriolages (+ 3% par an) doit inciter à la prudence.
  • Toutes cibles confondues (habitations, locaux commerciaux, résidences secondaires...), un cambriolage est commis toutes les 90 secondes.
  • 44 % des cambriolages concernent des locaux professionnels.
  • 80 % des cambriolages ont lieu en plein jour.
  • 80 % des cambrioleurs empruntent la porte d’entrée.
  • La durée moyenne d’un cambriolage est inférieure à 10 minutes.
  • Une ouverture de 40 x 40 cm suffit au passage d’un voleur.
  • Une fois sur 1000, l’intrusion est suivie d’un incendie volontaire.

Ces suggestions ne sont ni exhaustives ni obligatoires. Elles résultent de l’expérience acquise par le service "Analyse du risque" de MAIF Associations et Collectivités. Faites en bon usage, un cambriolage est toujours traumatisant !

Chacun est familiarisé avec la présence d’extincteurs : on les retrouve sur son lieu de travail, à son domicile, dans les centres commerciaux ou à bord des véhicules. Ils permettent d’agir très rapidement sur un départ de feu et, dans la grande majorité des cas, d’éviter les conséquences humaines et matérielles qui peuvent en découler.

L’extincteur est d’un maniement relativement simple mais les consignes d’utilisation sont strictes. En effet, une erreur de manipulation ou un emploi inadéquat peuvent être dangereux et/ou aggraver le sinistre.
Précision importante, l’objet nécessite une maintenance périodique car son efficacité s’altère avec le temps qui passe.

Le triangle du feu : énergie, combustible et comburant

Trois éléments sont indispensables au déclenchement d’un feu : ils constituent le triangle du feu. En l’absence de l’un ou l’autre de ces trois éléments, la combustion n’est plus possible.

  • L’énergie d’activation : source de chaleur, aussi petite soit elle, qui déclenche le feu. Par exemple : une étincelle.
  • Le combustible : matière qui brûle et qui détermine la classe du feu (bois, essence, gaz...)
  • Le comburant : dans la plus grande majorité des cas, il s’agit de l’oxygène contenu dans l’air.

Pour éteindre un feu, il suffit donc de supprimer l’un de ces éléments, par étouffement (privation d’oxygène), refroidissement (privation de chaleur) ou isolement (privation de combustible).

 

Les classes de feu

L’Agence Française de Normalisation (AFNOR) a répertorié les feux en 5 classes représentées par les lettres A, B, C, D et F.

  • CLASSE A : feux de matériaux dits " solides " (bois, papier, tissus...). Ces feux sont dits " braisants " car la combustion du ou des matériaux entraîne la formation de braise ;
  • CLASSE B : feux de liquides (hydrocarbures, solvants...) sans production de braise et feux de solides liquéfiables (pvc, polystyrène...) ;
  • CLASSE C : feux de gaz (butane, propane, gaz naturel...) ;
  • CLASSE D : feux de métaux sous forme de copeaux (sodium, magnésium...), qui se rencontrent surtout dans l’industrie ;
  • CLASSE F : feux d’huile ou de graisse servant à la cuisson des aliments.
 

Classes d’extincteurs

Pour chacune de ces classes correspondra une ou plusieurs familles d’extincteurs, catégorisées selon la substance utilisée pour stopper la combustion (l’agent extincteur).

  • Extincteurs à eau pulvérisée avec additif (goupille bleue)
    Ce sont des modèles très répandus. L’agent extincteur est de l’eau à laquelle on a ajouté un additif permettant de la rendre plus efficace.
    Cette famille d’extincteurs est très efficace sur les feux de classe A et, dans une moindre mesure, sur les feux de classe B.
    Nota : ces extincteurs peuvent également être utilisés pour des feux électriques d’une tension inférieure à 1 000 V car les fines gouttelettes ne sont pas conductrices. Attention toutefois : dans ce cas précis, il faut particulièrement respecter les distances de sécurité et prendre garde aux eaux de ruissellement qui peuvent être chargées de courant électrique.
  • Extincteurs à poudre (goupille jaune)
    L’agent extincteur est une poudre chimique qui, selon sa composition, permet d’agir sur l’une ou l’autre des classes de feux.
    On trouve des poudres D, spécifique aux feux de métaux et donc réservée essentiellement à l’industrie.
    L’extincteur à poudre ABC est très courant. Sa polyvalence lui permet d’agir efficacement sur des feux dit secs (classe A), gras (classe B) et de gaz (classe C). Cependant, les extincteurs à poudre ont l’inconvénient de provoquer des dégâts importants car les poudres utilisées sont très volatiles, s’incrustent partout et sont très corrosives. Ils produisent de plus un effet de brouillard potentiellement générateur de panique. Pour cette raison, on essaiera de limiter son action à des espaces confinés tels que chaufferies, garages et zones de stockage.
  • Extincteurs à CO2 (goupille grise)
    Dans cette famille, l’agent extincteur est un gaz : le dioxyde de carbone (CO2).
    Les extincteurs CO2 sont efficaces exclusivement sur les feux de classe B.
    Cependant, ils sont surtout à préconiser pour les feux électriques. En effet, ils n’entraîneront que peu ou pas de dégâts sur ces matériels sensibles. On les disposera donc près des compteurs électriques et dans les locaux informatiques (serveurs).
    Attention : le gaz est expulsé à très grande vitesse et à une température très basse (-78° C). Autant dire que son maniement est délicat, voire même très dangereux si on l’utilise en direction d’une personne. L’opérateur ne doit surtout pas toucher la collerette pendant l’usage : sa main serait brûlée par le froid.

  • L’extincteur à CO2 et sa collerette : attention au risque de brûlure par le froid.
  • Extincteurs à mousse (peu répandus) : goupille bleue
    Ils agissent sur le même principe que les extincteurs à eau et contiennent les mêmes agents extincteurs (eau et additif). Cependant, la conception particulière du diffuseur permet d’expulser de la mousse et non de l’eau pulvérisée. Ils sont très efficaces pour les feux dits de liquides ou de classe B.
    La mousse étant conductible, ils ne peuvent absolument pas être utilisés pour des feux d’origine électrique.
 

Où placer les extincteurs ?

  • Il convient de s’assurer, avant utilisation :
  • que l’extincteur est adapté au type de feu susceptible de se déclencher dans l’environnement immédiat.
    Ex : dans un local électrique, on stockera en priorité un extincteur à CO2.
  • qu’il est en état de remplir sa fonction : vérifier que la goupille est intègre et que la révision a été effectuée dans les délais.
 

Lire les informations

  • Plusieurs informations figurent sur un extincteur :
  • Le type de feu pour lequel il est adapté ;
  • La date de révision de l’appareil : la législation et la normalisation française (NF S 61-919) encadrent la maintenance des extincteurs (mensuelle, annuelle ou pluriannuelle selon les situations). Dans la plus grande majorité des cas, une révision annuelle est obligatoire. Elle doit être effectuée par un organisme agréé.
  • Au niveau de la poignée, une goupille plombée renseigne sur l’intégrité de l’extincteur. Si elle est intacte, cela signifie que les conditions d’utilisation n’ont pas été altérées par une utilisation préalable.
 

Obligation de formation

  • Le maniement des extincteurs requiert certaines connaissances indispensables :
  • Quel type de feu dois-je combattre ?
  • L’extincteur que je m’apprête à utiliser est t-il adapté ?
  • Est-il en état de fonctionner ?
  • Quels sont les bons gestes à effectuer pour que son utilisation soit efficace ?

Pour ces raisons, le Code du Travail (pour les entreprises) et le Code de la Construction et de l’Habitation (pour les Etablissements Recevant du Public) imposent que tout ou partie du personnel d’une entreprise (ou d’une association employeur) soit formé au maniement des extincteurs.

Le permis feu a été créé pour éviter le risque d’incendie lié à l’utilisation d’outils produisant de la chaleur (chalumeau, meuleuse...). Il permet d’identifier et maîtriser les risques en impliquant toute la chaîne des intervenants.

Qu’est-ce qu’un point chaud ?

L’expression " travaux par points chauds " englobe les activités de travaux utilisant ou produisant de la chaleur. Sont notamment visées les opérations d’abrasion, de tronçonnage, de percement ou de soudure.

Quels sont les risques ?

Ces travaux constituent des sources potentielles d’inflammation. Les éléments situés à proximité s’enflamment par propagation de chaleur, nuée d’étincelles, rayonnement ou conduction thermique. La présence de charges combustibles, de liquide ou de gaz inflammables à proximité du lieu des travaux est bien sûr un facteur de risque aggravant.

Que décrit le permis feu ?

Le permis feu est un document qui définit les mesures à prendre avant, pendant et après une intervention par point chaud. Il recense également les moyens d’intervention (présence d’un moyen de lutte contre l’incendie, personne à prévenir en cas d’urgence...).

Qui est concerné ? Qui remplit le permis feu ?

Le permis concerne tous les travaux, qu’ils soient entrepris par des employés ou par une entreprise extérieure. Il est délivré pour un travail spécifique temporaire, qui ne fait pas partie des activités habituelles réalisées sur le site. Il est rédigé par un représentant du chef d’établissement et signé par celui-ci ainsi que par l’opérateur du travail et l’agent chargé de la sécurité.

Est-il obligatoire ?

Le permis feu n’est obligatoire que lorsqu’il est imposé par une réglementation spécifique (par exemple : tout travail de soudure réalisé en région parisienne). Hormis ces cas, le document est avant tout considéré comme un document de sécurité, incontournable pour la plupart des assureurs. Il ne s’agit pas d’une formalité administrative mais bien d’un outil de prévention des risques. En France, un incendie sur trois se produisant dans une entreprise est causé par un point chaud !