Le monoxyde de carbone : quels sont les risques ?

• Le monoxyde de carbone (ou CO) est issu d'une mauvaise combustion d’énergies inflammables : mazout, bois, charbon, gaz naturel, propane ou butane, kérosène.
• Il provient de tout appareil (cuisinière, chaudière, chauffe-eau, groupe électrogène, poêle, cheminée...) utilisé en atmosphère confinée ou dans un local exigu, ou défectueux.
• Inodore, incolore, invisible, sans saveur et de densité proche de l'air, le monoxyde de carbone est quasiment impossible à déceler par l’homme, d’où son surnom de « tueur silencieux ».

Il se disperse uniformément dans l'atmosphère et agit comme un gaz asphyxiant : 230 fois plus avide d'hémoglobine que l'oxygène. Il prend la place de l’oxygène dans le sang.

Les victimes asphyxiées « de l’intérieur » par manque d’oxygène peuvent perdre rapidement connaissance. Même conscientes, dans la plupart des cas, les victimes sont incapables de fuir car incapables de réagir correctement.

Trompeuse, l'intoxication au monoxyde de carbone provoque de multiples symptômes. Il se diffuse très vite dans l’environnement et peut être mortel en moins d’une heure.

Il faut être attentif aux premiers signes d'alerte :

• Maux de tête.
• Nausées.
• Vomissements.
• Malaise.
• vertige.
• Faiblesse musculaire ou grande fatigue.
• Troubles du comportement.
• Bourdonnements d’oreille ou coloration carmin de la peau<;

Ces symptômes doivent particulièrement attirer votre attention.

• Aérer la pièce immédiatement en ouvrant portes et fenêtres.
• Évacuer la victime du local en prenant soin de ne pas respirer soi-même dans la pièce : un taux très élevé de CO peut entraîner un coma brutal.
• Appeler les secours : le 15 ou le 112 (numéro d'urgence européen), même si la ou les victimes ne se plaignent que d'un banal mal de tête, a priori insignifiant.
• Consulter systématiquement un médecin. En effet, on constate souvent une brutale aggravation plusieurs jours après une intoxication jugée bénigne. Toute exposition supposée ou avérée doit donc être suivie d'examens, d’analyses et d'une surveillance hospitalière minimum.

Un mauvais fonctionnement ou un entretien insuffisant des appareils de chauffage et de production d’eau chaude utilisant un combustible peut entrainer un accident oxycarboné.

Les principaux facteurs sont : des défauts d’installation sur les équipements, une aération insuffisante des locaux habités voire l’obstruction des dispositifs de ventilation.

Cela peut provenir d’un mauvais entretien ou l’absence d’entretien des installations, de l'obstruction d’un conduit de fumée, ou encore des chauffages d’appoint utilisés comme chauffage principal.

• Aérer fréquemment votre logement (10 mn/jour), même en hiver !
• Ne jamais obstruer les entrées et sorties d’air (grilles d’aération) de votre logement.
• Faire vérifier vos appareils de chauffage et vos conduits d’évacuation des cheminées avant chaque hiver par un professionnel qualifié.
• Respecter les normes de sécurité prévues par les constructeurs, notamment le cubage minimum d'air conseillé.
• Remplacer les appareils vétustes.
• Proscrire tout appareil non réglementaire.
• Ne jamais faire tourner un moteur de voiture dans un garage fermé.
• Éviter de "bricoler" ou de court-circuiter les systèmes de sécurité des appareils qui disjonctent sans arrêt. Faire plutôt vérifier l'installation par un professionnel.
• Installer un détecteur-avertisseur de monoxyde de carbone dans votre logement NF.