CONSEILS DE PRÉVENTION

Les effets de la drogue sur les capacités du conducteur
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Drogue : interdit et dangereux

La principale drogue impliquée dans les accidents de la route est le cannabis. Conduire sous l’influence du cannabis présente des risques bien réels, pourtant méconnus ou sous-estimés.

Deux fois plus de risques d’être responsable d’un accident mortel
Les conducteurs sous influence du cannabis ont près de 2 fois plus de risques d’être responsables d’un accident mortel que les conducteurs négatifs. Le risque augmente de façon significative avec la concentration sanguine en THC (TétraHydroCanabinol, principal composé actif présent dans le cannabis) : le sur-risque passe de 1,6 pour un taux de THC inférieur à 1 ng/ml à 2,1 pour un taux supérieur à 5 ng/ml.

Alcool + drogue = risque X 15
La consommation conjointe de cannabis et d’alcool, fréquente, entraîne un cumul des effets et une multiplication des risques ; le conducteur positif au cannabis et à l’alcool multiplie par quinze le risque d’être responsable d’un accident mortel.

Sous l’influence du cannabis, certaines facultés sont altérées :

  • le contrôle de la trajectoire du véhicule est amoindri,
  • les temps de décisions sont allongés pour évaluer une situation et déterminer une réponse appropriée en situation d’urgence,
  • perte de vigilance et d'attention en cas de conduite prolongée.

 

L’étude SAM (Stupéfiants et Accidents Mortels) a montré que sur une base de 6 000 accidents mortels, le nombre de décès lié à une conduite sous l’emprise de cannabis est de 230. La moitié des victimes à moins de 25 ans.

Le dépistage est obligatoire en cas d’accident mortel et lorsque l’accident cause un dommage corporel et s’il existe " une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner " que le conducteur a fait usage de stupéfiants : test urinaire suivi d’un test sanguin s’il est positif.

Le conducteur dont le test sanguin est positif est passible d’une peine de deux ans de prison et de 4 500 euros d’amende. Les sanctions sont plus lourdes en cas d’alcoolémie positive, d’accident corporel ou mortel.

 

  • Attention : dans le cas de dépistage urinaire positif et de dépistage sanguin négatif, les poursuites ne peuvent pas avoir lieu au titre de la conduite après usage de stupéfiants, mais elles restent possibles pour usage simple de stupéfiants. La peine encourue est alors d’un an de prison et de 3 750 euros d’amende. Perte des garanties d'assurance souscrites (seule la garantie responsabilité civile reste obligatoirement acquise afin d'assurer la protection des victimes). Radiation possible de la MAIF.